En attendant que je vous prépare quelques vidéos sur l'utilisation de Silver Efex dans la langue de Molière, je vous conseille de jeter un œil aux formations de Dan Hughes sur YouTube.
Elles sont à la fois complètes, de très bonne qualité, et gratuites. Seul défaut pour certains, elles sont en Anglais. Mais je n'ai rien trouvé de très convaincant, et de gratuit, in French.
* Préférez Color Efex à Silver Efex car ce dernier ne permet pas de juxtaposer image Couleur et N&B.
Cette débauche de réglages peut faire passer Silver Efex pour une vraie usine à gaz.
Pas de panique : il est aussi possible de l’utiliser de façon beaucoup plus basique en choisissant parmi les nombreux presets proposés.
38 conversions différentes sont disponibles en standard. Vous pouvez également importer des presets sur le web.
Et même créer les vôtres. En partant d’une feuille blanche ou en modifiant un modèle existant.
Il est donc possible d’utiliser Silver Efex de façon très simple ou très sophistiquée,
en fonction de ses compétences et de ses besoins.
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Conversion standard sans Filtre
Un histogramme permet de surveiller en temps réel l’impact de chacun vos réglages sur l’image.
Vous pouvez même piloter votre conversion Noir & Blanc à l’aide du célèbre Zone System d’Ansel Adams !
virages (sépia, sélénium, etc)
vignetage (réglable en forme, étendue et intensité)
aspect des bords et des contours de l'image
Enfin, plusieurs options de finition sont disponibles :
Il est possible de simuler le rendu de nombreux films négatifs N&B.
Il suffit de choisir dans la liste pour restituer la courbe de contraste propre à chaque émulsion.
Et également de retrouver le grain caractéristique de chaque pellicule.
On peut même jouer sur la densité et la forme du grain !
Bluffant de réalisme
Comme au bon vieux temps de l’argentique, on peut simuler l’utilisation de filtres colorés.
Ces filtres étaient utilisés au siècle dernier avec les pellicules N&B.
Ils permettaient d’éclaircir la couleur correspondant à celle du filtre, et d’assombrir la couleur complémentaire.
Un filtre Jaune, Orange ou Rouge par exemple permettait d’assombrir le bleu du ciel.
Il est même possible de choisir précisément leur teinte et d’en régler l’intensité.
La Structure fine permet d’ajuster précisément le niveau de détail dans les hautes lumières.
Et pour fignoler en respectant l’équilibre d’origine, on peut protéger ses ombres et ses tons clairs.
Grâce à des U-Points™ il est possible d’appliquer certains de ces réglages localement.
Il est possible de se contenter de régler la Luminosité, le Contraste et la Structure toutes tonalités confondues.
Mais il serait dommage de ne pas peaufiner ces réglages par gammes de tonalités.
La Luminosité dynamique et le Contraste doux permettent d’affiner le rendu de l’image sans affecter les plus basses et les plus hautes lumières.
Silver Efex Pro 2 offre une richesse fonctionnelle très étendue.
Cette abondance de réglages peut rendre l’interface touffue et délicate à maitriser.
Mais bien utilisée, cette abondance est la clé de la réussite : on dispose d’un contrôle total sur le rendu de sa conversion N&B.
Après avoir soigneusement nettoyé des taches éventuelles sur ce dernier calque composite, j'utilise une nouvelle fois Silver Efex Pro 2 pour appliquer un grain argentique à l'ensemble de l'image.
Il arrive fréquemment que je souhaite mettre en valeur une texture, ou bien renforcer la netteté sur une zone bien précise de l'image. J'utilise donc de nouveau Sharperner Pro 3 pour retravailler localement les micro-contrastes.
Je créé alors un calque composite que je convertis en objet dynamique avant de lancer Silver Efex Pro 2.
Je duplique ce calque autant de fois que nécessaire afin de traiter individuellement chacune des zones de l"image pour lesquelles je souhaite différencier ma conversion N&B. Ces zones sont délimitées de la façon la plus discrète possible grâce à des masques de fusion.
Avant d'attaquer la conversion N&B proprement dite, il m'arrive de faire appel à Viveza 2 pour peaufiner mon image couleur ou en corriger un peu la densité. Il est souvent plus pertinent de procéder en deux étapes : appliquer un premier ajustement dans Camera Raw en jouant avec les Tons clairs, les Tons foncés et la Courbe. Puis passer dans Viveza pour finaliser l'image car le curseur "Réglage des ombres" est redoutable d'efficacité !
Je passe alors dans Photoshop car mon workflow nécessite l'emploi des calques et des masques de fusion.
J'ai largement recours aux plug-ins de Nik Software que j'utilise sur des calques dynamiques afin de travailler de façon non destructive. Et pour délimiter mes retouches locales de façon vraiment précise, je préfère les masques de fusion de Photoshop aux U-Points™ de Nik.
Mon traitement pour le N&B diffère peu de celui que j'applique à mes images couleur.
Toutefois, et fidèle à la logique des Shadoks, je soigne tout particulièrement mes couleurs : j'augmente un peu la Saturation et la Vibrance afin de disposer d'une palette chromatique la plus large possible. Et il m'arrive de retravailler chaque couleur de façon sélective grâce à l'onglet TSL pour différencier mes futures gammes de gris. Vous en trouverez un exemple dans mon tutoriel "Une conversion Noir & Blanc pas à pas". Je poursuis en restaurant la netteté de mon RAW grâce à Sharpener Pro 3 et plus précisément RAW-Presharpener qui est le module dédié à l'accentuation de capture. Je pensais qu'il serait superflu d'appliquer ce traitement aux fichiers issus d'un boitier dépourvu de filtre passe-bas. Mais l'expérience montre qu'il est préférable de le faire, quitte à réduire un peu l'intensité du réglage.
Puisque je travaille presque toujours sur trépied, j'utilise le plus souvent une sensibilité de 64 ou 100 ISO. Je rencontre donc rarement des problèmes de bruit numérique. Mais lorsque c'est le cas, j'utilise Dfine 2 pour m'en débarrasser. Et je commence par là : inutile de trainer ces cochonneries durant tout le processus de post-traitement.
Ouf ! Le 25 octobre 2017, DxO a sauvé la vie de Nik Software en l'arrachant des griffes de Google.
Le géant du web avait racheté Nik en 2012 pour s'offrir Snapseed, un logiciel de retouche sur appareils mobiles. Mais il ne portait aucun intérêt aux autres produits. Il a commencé par réduire considérablement le prix des logiciels avant de les offrir purement et simplement. Belle marque de respect pour les clients de Nik Software qui avaient payé leur licence. Et surtout pour les collaborateurs qui avaient développé ces plug-ins. Quelle valeur accorde t-on à votre travail ? Que dalle. Sympa non ?
Bien que Google n'ait pas fait évoluer les logiciels durant près de 5 ans, la plupart de ceux-ci se sont maintenus parmi les meilleurs du marché. Mais au milieu de cette année, la nouvelle est tombée : Google n'assurera plus la compatibilité des produits Nik Software avec l'évolution des systèmes d'exploitation. La mort était annoncée et Nik passait en soins palliatifs.
Plusieurs pétitions ont circulé pour que les plug-ins tombent dans le domaine public et soient gérés en Open Source. Mais c'est finalement DxO qui a joué le rôle du sauveur. Merci ! Merci ! Merci !
Nul doute que Nik Software soit désormais entre de bonnes mains. Une évolution de la Nik Collection est déjà prévue pour le milieu de l'an prochain !
Je transfère mes fichiers RAW dans Adobe Bridge et j'en profite pour les convertir au format DNG. Si vous voulez connaitre les raisons de ce choix, allez donc relire "À quoi ça sert qu'Adobe se décarcasse ?".
Après avoir renommé mes fichiers et attribué des mots clés, je passe dans Camera Raw pour effectuer le dématricage.
Je ne vais pas m’étendre sur la question car je n’utilise pas ou plus ces méthodes. Mais vous trouverez facilement de quoi satisfaire votre curiosité sur le web ou dans la presse. Compétence Photo avait consacré un dossier complet au Noir & Blanc dans son n° 40 par exemple. Ce n'est pas le dernier en date, mais je me souviens qu'il était particulièrement bien fait (comme souvent chez Compétence Photo).
Je vais pour ma part vous parler du seul truc que je connais : Silver Efex Pro 2.
Silver Efex est un plug-in de la Nik Collection que vous pouvez télécharger gratuitement (pour combien de temps encore ?) sur Nik by DxO
Mais avant cela, un petit mot sur mon flux de travail pout vous montrer à quel stade intervient la conversion Noir & Blanc.
Il existe plein de solutions pour convertir une image en noir et blanc : la désaturation, le mélangeur de couches, la courbe de transfert de dégradé, le calque de réglage N&B, j’en passe et des meilleures.
Les techniques de conversion N&B
Il n'existe pas de bon ou de mauvais choix.
Tout dépend du message que vous souhaitez faire passer : Bisounours ou Famille Addams (Ansel n'y est pour rien).
Et il n'est pas interdit de tenter plusieurs interprétations, bien au contraire ! Mais encore faut-il le faire intentionnellement et non par accident.
Vous parviendrez parfaitement ... à peu près ... ou pas du tout à atteindre votre objectif. Mais vous saurez au moins dans quelle direction travailler.
Il n'y a à mon avis rien de pire que de tirer sur les curseurs au petit bonheur la chance "pour voir ce que ça donne".
Si par hasard le résultat vous plait, vous serez totalement incapables de rééditer ce traitement.
Seul le format RAW
vous offrira la richesse nécessaire
pour exprimer votre créativité
lors du post-traitement.
choisir le JPG et travailler directement en N&B,
préférer le RAW, bien que ce format impose de travailler en couleur.
Il existe 2 façons de s'y prendre :
Faire du Noir & Blanc en couleur ? Voilà un concept original que n'auraient pas renié les Shadoks chers à Claude Piéplu.
Et c'est d'ailleurs ce que je vous conseille, car le format JPG ne vous laisse aucun contrôle sur la conversion de votre fichier.
Le principe même du Noir & Blanc est de traduire une atmosphère, de restituer une ambiance, d'afficher un parti pris esthétique.
Se défausser de ce choix artistique sur le calculateur de son appareil photo me semble complètement crétin.
une compo dépouillée qui ne laisse aucun doute
quant au sujet,
un équilibre assuré grâce au respect de la règle des tiers,
un ciel et un arrière-plan doux et peu contrastés, qui tranchent avec le sujet principal.
un sujet fort au premier plan,
une accentuation localisée pour mettre l'alu en valeur,
un traitement contrasté sur le ciel qui répond au sable noir du désert islandais.
la symbolique de la route invite à rentrer dans la photo,
2 diagonales forment un triangle pour attirer le regard,
ces lignes de force partent des coins de l'image,
la luminosité et la netteté de la piste ont été augmentées lors du post-traitement pour faciliter la lecture.
Éviter les éclairages trop durs est un bon début, mais ce n'est pas suffisant.
La couleur facilite la lecture d'une photo. Privées de ce repère, vos compositions devront rester simples pour être aisément lisibles.
Et pour la composition, ça change quelque chose ?
Je vous ai parlé dans une précédente formation de la Visualisation.
Savoir, dès la prise de vue, quelle atmosphère vous souhaiterez donner à votre image est évidemment préférable. Mais cette projection réclame pas mal d'habitude. Pour commencer, vous pouvez très bien mener cette réflexion au moment de post-traiter vos photos. Plus encore en N&B qu'en couleur, il est important de savoir quel type de traitement on recherche.
Allez-vous jouer la carte de la douceur, avec des contrastes contenus et de subtils dégradés de gris ? Ou au contraire parier sur une ambiance oppressante, avec des noirs denses, des contrastes marqués, des gris charbonneux ? Les deux options sont tout à fait défendables. Mais il est important de se fixer un but.
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, il y a peu de chances qu'on l'obtienne.
Quelle atmosphère pour ma photo ?
Il faut juste vous assurer de bien enregister en RAW et non en JPG.
Choisir le Style d'Image Monochrome ne modifiera pas votre fichier.
Mais cela vous permettra de vous mettre dans l'ambiance
Photographier en N&B ne change rien à vos réglages habituels :
Reste à connaitre l'intérêt de disposer d'un RAW monochrome.
Et je n'ai toujours pas la réponse
À moins que vous ne soyez extraordinairement pinailleurs, immensément riches, ou bien extrêmement snobs, votre appareil actuel fera très bien l'affaire.
Car seuls de très rares appareils sont capables de produire des RAWs N&B.
Le premier, un moyen format Phase One, est un peu cher. Mais il existe heureusement une alternative beaucoup plus économique : le Leica M Monochrom coûte à peine plus de 10 000 €.
En revanche, ni l'un ni l'autre ne vous permettra de faire des photos couleur.
Mais bon ... pour 57 000 € faut quand même pas rêver.
De quel matériel aurez-vous besoin ?
Voir en couleur est un délice pour l'œil.
Mais voir en Noir & Blanc est un délice pour l'esprit.
Pas de belle photo sans belle lumière.
Parlons en de la lumière ! Nous avons tous entendu l'adage
Et bien ça aussi, pour le N&B, ça me semble être une ânerie.
La photo de droite a été prise à Plockton en Écosse, un petit matin du mois d'octobre.
Le moins qu'on puisse dire est qu'il ne faisait pas très beau. Ciel chargé, vent glacial et bruine pénétrante.
Quant à la lumière, elle était aux abonnés absents. Mais ça n'empêche pas de faire de la photo !
Je ne suis pas en train de vous dire qu'il faut nécessairement une lumière pourrie pour faire du Noir & Blanc.
Mais par rapport à la couleur, la fenêtre de tir météo est bien plus large !
Si comme moi, vous avez la chance d'habiter au nord de la Loire, vous échappez le plus souvent aux cieux immaculés et au soleil de plomb.
Tant mieux, car les lumières dures, les ombres denses, les contrastes exagérés constituent un vrai handicap.
En Noir & Blanc, mieux vaut ne pas avoir assez de lumière que trop.
Une météo un peu "ingrate" n'est donc pas du tout un obstacle
J'ai longtemps soutenu que certains sujets se prêtaient plus que d'autres au N&B. Et je me suis finalement rendu compte que c'était faux.
Des sujets très différents, et même parfois totalement opposés, s'accommodent fort bien d'un traitement monochrome.
Ce qui compte avant tout n'est pas tant le sujet lui-même que la lumière dans laquelle il baigne.
Quels sont les sujets qui se prêtent au N&B ?
Inutile de trifouiller les curseurs pour peaufiner le rendu : ça n'est pas le but de l'exercice.
Commencez par choisir le filtre B/W Conversion,
Parcourez éventuellement les 5 presets proposés,
Puis juxtaposez l'image Couleur et l'image Noir & Blanc,
Color Efex Pro 4 *, le plug-in de Nik DxO est parfait pour cet exercice.
vous verrez comment les couleurs se traduisent en gammes de gris,
vous verrez comment certains éléments deviennent évidents ou au contraire se noient,
vous comprendrez ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en N&B.
Convertir en noir et blanc vos anciennes photos couleur "pour voir ce que ça donne" n'est vraiment pas recommandable.
C'est pourtant ce que je vous conseille de faire : le Noir & Blanc Assisté par Ordinateur est un bon moyen de faire vos gammes.
Pour vous forger cette expérience, c'est à présent votre ordinateur qui va vous aider.
Car acquérir ce talent réclame plusieurs mois de pratique. Parfois quelques années. Et certains n'y parviennent même jamais. Mais peut être manquent-ils tout simplement d'une véritable motivation ;-)
Gollum a totalement raison : le but ultime de votre quête est de réussir à imaginer des gris en voyant des couleurs.
Ça n'est effectivement pas si facile car certaines couleurs ont le mauvais goût de se ressembler fortement.
Les bleus et les rouges par exemple.
Demandez-vous si la couleur
sert ou dessert votre image
Si elle vous semble plus nuisible qu'utile,
oubliez la !
Il arrive que la couleur nuise à la lecture d'une image.
Dans l'exemple ci-contre, elle n'apporte vraiment rien, bien au contraire ! La photo a été prise sur la place du village d'Hélette lors de la Foire aux Pottoks. Et j'ai eu beau essayer de noyer l'environnement dans un flou d'arrière plan, je n'ai pas pu échapper à l'anorak rose de mamie ni à l'écharpe rouge de pépé. Lorsque la couleur détourne l'attention du sujet, mieux vaut la supprimer purement et simplement.
Cette première astuce vous aura un peu familiarisé avec une vision monochrome. Vous êtes mûrs pour la deuxième étape.
Enfin, ce qui va être enregistré sur la carte mémoire ne dépend pas uniquement du Style d'image sélectionné, mais avant tout du Format de fichier que vous aurez choisi. Et comme vous aurez préféré le RAW (du moins je l'espère !) il s'agira nécessairement d'un fichier couleur.
Ce que vous voyez dans le viseur est le reflet de la visée TTL, donc nécessairement en couleur pour les appareils réflex. Alors que dans le viseur d'un appareil hybride, l'image n'est pas renvoyée par un miroir, mais affichée sur un mini écran LCD. Vous bénéficierez donc du N&B si tel est votre choix.
Sur l'écran arrière de votre boitier, le Style d'Image que vous aurez choisi sera toujours respecté : votre photo s'affichera bien en N&B. Ça sera également le cas avant même de prendre la photo si vous utilisez le LiveView pour réaliser votre cadrage.
Je vous conseille de débuter votre parcours initiatique en demandant un coup de main à votre appareil qui lui, peut se débarrasser des couleurs. Il suffit de sélectionner l'option "Monochrome" parmi les Styles d'images qui vous sont proposés. Attention toutefois à ne pas vous mélanger les crayons entre ce que vous voyez dans le viseur, ce qui qui s'affiche au dos de l'APN, et ce qui est enregistré sur la carte mémoire.
À chaque fois qu'un dossier y est consacré dans la presse spécialisée, on y a droit : l'auteur de l'article nous conseille de "voir en noir et blanc".
Ben voyons, c'est tellement facile ! Chez l'homme, distinguer les couleurs est à la fois naturel et obligatoire : voir en noir et blanc est impossible. Même les daltoniens n'ont pas ce pouvoir. Et le pire, c'est qu'il n'est même pas possible d'apprendre à le faire. Si vous lisez avec la plus grande attention le meilleur livre du monde consacré au sujet, vous ne saurez pas pour autant voir en noir et blanc à la fin de l'ouvrage.
Il faut éduquer notre œil, et surtout notre cerveau, à cette vision monochromatique en nous forgeant notre propre expérience.
Si au temps de l'argentique nous étions totalement démunis pour relever le challenge, la technologie peut aujourd'hui venir à notre secours.
" Voir " en noir et blanc
Il doit s'agir d'un choix artistique délibéré qu'il est préférable d'initier dès la prise de vue.
Même si on n’est jamais à l’abri d’un coup de bol, un beau Noir & Blanc est rarement le fruit de l’accouplement d’une photo couleur ratée et d’un bon logiciel de conversion.
Une autre raison pour laquelle le Noir & Blanc a la cote, est qu'il laisse une bien plus grande liberté d'expression que la couleur.
Livrer une vision monochrome du monde qui nous entoure est nécessairement une interprétation de la réalité.
Enfin, une dernière raison permet je pense d'expliquer pourquoi le Noir & Blanc a le vent en poupe à l'ère du tout numérique. À l'exception d'Ansel Adams qui s'investissait lui-même dans le traitement de ses images, les photographes confiaient généralement ce soin à un tireur. Le labo argentique était son royaume et son savoir-faire relevait parfois plus de la sorcellerie que la photographie. La maitrise de ces traitements était auparavant entre les mains d'un tout petit nombre de magiciens. Pour autant qu'on prenne la peine d'apprendre à les maitriser, les logiciels de post-traitement actuels nous offrent tous les outils pour tenter de les imiter.
L'avènement du numérique aurait pu sonner le glas du Noir & Blanc.
Non seulement ça n'a pas été le cas, mais il a même repris du poil de la bête
Trois raisons principales peuvent à mon avis expliquer ce regain d'intérêt.
Tout d'abord, nous sommes nombreux à garder beaucoup d'admiration pour les grands maitres d'antant.
En voici 4 parmi tant d'autres, dont les images sont une inépuisable source d'inspiration pour les amoureux de N&B.